Publié dans Politique

Déstabilisation des Barea - A qui profite le crime ?

Publié le dimanche, 14 mars 2021

Dans dix jours, la sélection malagasy de football disputera l’avant dernière journée, et une semaine après l’ultime journée des éliminatoires de la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 au Cameroun. La qualification à ce rendez-vous, pour la seconde fois consécutive, demeure le principal objectif des Barea et le souhait de tous les Malagasy, du moins la plus large majorité. Une précision utile dans la mesure où ces derniers jours, les observateurs ont fait la remarque qu’une manœuvre de déstabilisation des Barea est en cours. Qui tire(nt) les ficelles, pour quelle raison et dans quel but ? Des questions qui, malheureusement, demeurent sans réponses.

La seule certitude, c’est qu’elle est bien orchestrée et amplifiée par certains médias locaux et que les attaques n’émanent pas des Ethiopiens et des Nigériens ou encore moins les Ivoiriens, les adversaires des Malagasy pour la quête des deux billets qualificatifs à la CAN 2021. Eux, ils veulent déstabiliser les Barea sur terrain et non dans d’autres domaines.

Le premier salve venait d’un blogueur, reconnu selon certains dans le milieu du ballon rond mondial ou plutôt francophone. A lui de tirer les boulets rouges sur le coach Nicolas Dupuis qu’il accuse de monnayer la sélection d’un joueur. Si c’était vraiment le cas, il vaut mieux continuer la pratique avec les résultats que les Barea obtenaient depuis. Mais comme le technicien français l’a démenti, il n’y a pas lieu de s’attarder là-dessus. Un démenti appuyé par Carolus à qui certains ont accusé d’avoir offert une montre Rolex au coach pour être titularisé sur terrain. Le contraire serait plutôt logique, vu la prestation de cet ex-pensionnaire de « l’Académie Ny Antsika » à chaque sortie de la sélection nationale.

Alors que les attaques contre Dupuis ne sont pas encore estompées, voilà qu’on jette de l’huile sur le feu concernant le forfait volontaire de Bôlida pour les deux prochaines rencontres des Barea. Cette fois, des internautes se donnent à cœur joie pour déverser des mots inadmissibles sur l’international malagasy. Certes, celui-ci n’a pas été tendre avec la fédération nationale, mais son choix de rester avec son club, Paris FC, pour sa reprise est loin d’être condamnable. Eloigné du terrain pendant cinq mois suite à une blessure contractée en match international contre la Côte d’Ivoire, Bôlida a été choyé par son club pour que son retour sur terrain soit le plus rapide. Rétabli depuis peu, il est tout à fait compréhensible que Bôlida renvoie l’ascenseur à son club qui, durant cette période douloureuse, était toujours à ses côtés. De là à faire tout un tas de polémique, le but est sans doute de monter les joueurs contre eux-mêmes.

C’est sans doute judicieux que les Malagasy s’unissent derrière leur équipe nationale afin d’atteindre le noble objectif qu’est la présence au Cameroun et de faire partie des 24 Nations de la CAN 2021. Il se pourrait que cette phase finale sur les terres de Samuel Eto soit la dernière pour toute une génération des Barea. Avec l’arrivée du nouveau président de la CAF, Patrice Motsepe, en effet, il y a de forte chance que celui-ci épouse l’idée d’Infantino, rejetée par Ahmad, de tenir la CAN tous les quatre ans. Du coup, le prochain rendez-vous sera en 2025. Qui des actuels membres de l’équipe nationale malagasy seront encore en lice dans quatre ans. Par ailleurs, on doit s’attendre également à ce que les dirigeants de la CAF changent la formule en reprenant la phase finale de la CAN à 16 équipes et non plus à 24. Ce qui veut dire que seuls les premiers de chaque groupe de la phase éliminatoire passent directement à l’étape finale.

Des paramètres qui risquent de priver les Malagasy, de courte ou moyenne durée, d’une participation à une CAN. Alors, il faut saisir cette chance offerte à tout un peuple de voir sa sélection nationale dans le cercle fermé du ballon rond africain. Pour la deuxième fois dans son histoire…

Rata

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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